Les chiffres ont été diffusés par Statistique Canada hier, le taux de chômage atteint 6% au Québec en août, une lourde augmentation de 0,5%, soit une augmentation de 9%. L’économie québécoise se détériore à vitesse grand V. Ce n’est pourtant pas parce que le gouvernement de la province n’essaie pas de stimuler l’emploi avec les nombreux chantiers qui sont en cours depuis plusieurs mois.
Certains économistes attribuent cette détérioration au conflit commercial avec les États-Unis, cependant, on peut facilement observer sur le terrain, la récession est aux portes du Québec, les gens dépensent moins. Il y a moins de monde dans les restaurants, ce qui n’a rien à voir avec le conflit commercial avec les États-Unis.
C’est une tendance très nord-américaine de l’économie, aux États-Unis aussi l’économie se détériore et cela n’a rien à voir avec le conflit commercial avec le Canada. Certains observent aussi la même chose en Europe.
Au pays, le taux de chômage est maintenant à 7,1%, une hausse de 0,2%. Les pertes d’emplois au Canada sont surtout survenues dans les services professionnels, techniques et scientifiques (-26 000), dans le transport et l’entreposage (-23 000), ainsi que dans la fabrication (-19 000). L’emploi a augmenté dans le secteur de la construction (+17 000).
La situation pourrait continuer de se détériorer au courant des prochains moins, et ce, malgré les baisses du taux directeur attendus par la Banque du Canada. Ce ne sera pas assez pour stimuler l’économie et empêcher qu’elle se détériore davantage. La Banque du Canada fera sa prochaine annonce sur le taux directeur le 17 septembre prochain.
Heureusement pour les travailleurs, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,2 % sur une base annuelle, mais une légère baisse par rapport au moins précédent qui se situait à 3,3%.
À 7,1 %, le taux de chômage canadien a atteint son niveau le plus élevé depuis mai 2016, à l’exception des périodes de la pandémie de COVID-19, soit les années 2020 et 2021.
