Amazon Canada a annoncé cette semaine la fermeture de ses sept entrepôts au Québec, ce qui coûtera l’emploi à plus de 1 700 personnes, plus de 2 100 si on compte les sous-contractants et les emplois indirects.
Mais avec l’expansion potentielle d’Amazon Canada, division Québec, avec éventuellement de nouveaux entrepôts planifiés, le nombre d’emplois directs et indirects aurait pu monter à 4 000 d’ici trois ans.
Heureusement, l’annonce d’Amazon touche uniquement ces entrepôts, mais pas son centre de données de Montréal pour ses services AWS (Amazon Web Services).
La fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec indique des pertes estimées de 400 millions à 600 millions de dollars par années en retombées économiques dans la belle province. C’est une perte colossale pour l’économie québécoise qui est actuellement en perte de vitesse.
Si un boycott s’organisait et connaissait malheureusement un certain succès, ces pertes pourraient atteindre 2 milliards de dollars, car il faut comprendre que de nombreux commerçants québécois vendent leurs produits via la plateforme Amazon Marketplace.
Prenez note qu’Amazon pourra continuer de livrer ses produits au Québec via ses entrepôts situées dans l’est de l’Ontario et en sous-traitant la livraison à des entreprises qui couvrent le territoire québécois. Cela ne serait pas surprenant que des agrandissements ou de nouveaux entrepôts voient le jour dans l’est de l’Ontario.
Plusieurs personnes spéculent sur la ou les raisons d’Amazon Canada de décider de quitter le Québec. Certaines avancent que la syndicalisation d’un entrepôt de Laval l’automne dernier n’est peut-être pas étrange à cette fermeture. Après tout, depuis cinq ans, Amazon a investi des milliards au Québec pour mettre en place son réseau de distribution, ce n’est pas une décision qui s’est prise à la légère, et qui s’est même probablement prise dans les bureaux du géant américain à Seattle.
Malheureusement, une telle annonce dans l’actualité n’est jamais très bonne pour l’image du Québec sur la mappe monde. Ce n’est pas bon non plus pour les consommateurs québécois dont plusieurs verront le temps de livraison augmenter pour leurs commandes.