Qui risque de perdre son job au Québec en 2023?

Qui risque de perdre son job au Québec en 2023?

Qui risque de perdre son job au Québec en 2023? Nous tentons le mieux possible de répondre à la question. Non pas avec exactitude, mais avec simplement le potentiel de ce qui peut survenir en 2023 sur le marché de l’emploi dans la belle province. Voici ce qui pourrait influencer grandement ce marché en 2023.

Le niveau d’endettement des entreprises

Avec la hausse du taux de base de la banque du Canada de 4% en 2022, taux qui se situe actuellement à 4,25%, vu l’inflation qui demeure élevée, il est possible que ce taux atteigne les 7,5% en 2023. Ce qui aura pour effet sur les entreprises endettées d’augmenter leurs coûts d’emprunt et ainsi de diminuer les profits, voire de balancer dans les pertes. Cela pourrait donc amener des entreprises lourdement endettées à réduire leur personnel, même à fermer complètement.

L’endettement des gouvernements et des sociétés d’État

C’est connu au Québec, les différents paliers de gouvernements (fédéral, provincial et municipal) sont de grands contributeurs à l’économie via leurs emplois, leurs contrats et subventions. Or, ces gouvernements sont souvent très endettés. Selon le site Cirano, la dette nette du gouvernement du Québec représente en 2023-2023 la somme de 175,8 milliards. Selon le Ministère des Finances du Québec elle oscille à près de 200 milliards. Ce même gouvernement doit aussi faire face à la hausse des taux d’intérêts pour emprunter et refinancer sa dette. Afin de ne pas amplifier davantage ses déficits, le gouvernement du Québec risque donc en 2023 de sabrer dans ses dépenses, que ce soit en emplois, en subventions ou en contrats octroyés.

Chez la société d’État Hydro-Québec, la dette est de 50 milliards.  Évidemment, une hausse des taux d’intérêts fait grimper le coût de cette dette, donc, si Hydro-Québec veut maintenir le même niveau de profits à verser au gouvernement, elle devra soit couper dans ses effectifs ou hausser ses tarifs.

La hausse des taux d’intérêts

Bien sûr, qui dit hausse des taux d’intérêts dit marché immobilier moins bien performant. Ce qui signifie que moins de transactions devraient avoir lieu et, du fait même, un ralentissement dans le secteur de la construction et de la rénovation résidentielle. Les promoteurs immobiliers doivent engager de fortes sommes pour le développement d’un projet, financer à taux plus élevé, il y a risque que moins de projets immobilier voient le jour en 2023.

La hausse des taux d’intérêts va aussi ralentir le secteur de l’acquisition de véhicules neufs. Le consommateur risque d’attendre avant de changer de véhicule et ainsi de reporter son acquisition.

La récession

Un ralentissement de la consommation pour le consommateur qui a peur de perdre son emploi ou qui a déjà un niveau d’endettement élevé risque de provoquer une récession au Québec en 2023. Une récession est normale dans un contexte économique capitaliste et elle a comme effet de régulariser certains excès de la croissance économique qui la précède.  Cette récession est malheureusement souvent amplifiée par les médias qui font craindre le pire aux consommateurs. Ce qui a de lourds effets sur le niveau de consommation et les entreprises. Les entreprises qui risquent le plus d’être touchées par la récession sont fréquemment celles qui évoluent dans les secteurs suivants:  Restauration, hébergement, arts, spectacles, construction, soins personnels, transport et voyages. Le secteur bancaire est aussi à risque, car moins d’hypothèque sont octroyés en récession et moins d’argent va dans les fonds mutuels, CELI et REER.

Il y a par contre une bonne nouvelle à une récession, cela fait normalement diminuer le taux d’inflation. On écrit ici «normalement» car l’inflation actuelle, une bonne partie, est due à la chaîne d’approvisionnement qui manque d’huile dans l’engrenage.

Une récession fait aussi augmenter le taux de chômage.  Il était de 3,8% en novembre au Québec, certains économistes le voient augmenter aux alentours de 6% en 2023. Une récession plus profonde pourrait le faire monter à 8% et davantage.

Le taux d’inoccupation des tours à bureaux

La pandémie de COVID-19 a instauré le phénomène de travail à domicile à temps plein ou à temps partiel et cela a de l’influence sur le marché commercial des tours à bureaux. Non seulement directement sur la location de locaux, mais aussi sur les commerces en périphérie de ces bureaux. Si les entreprises et les gouvernements maintiennent le travail à domicile à temps partiel ou à temps plein, cela va amener un taux élevé d’inoccupation et la fermeture de commerces en périphéries de ces bureaux. C’est le cas notamment de nombreux commerces situés dans des tours à bureau de Montréal et Québec qui ont de la misère avec leurs ventes. Il est question ici de nettoyeurs, de restaurants, de coiffeurs, de dépanneurs et de bureau de location de voitures. Ainsi, 2023 risque d’amener une fermeture ou une réduction du personnel de ces commerces.

Il y a un côté positif pour certaines tours à bureaux, des projets de transformation de bureaux en appartement sont en cours. Le volet affaires pourrait donc faire place à un volet plus résidentiel et ainsi permettre à certains commerces en périphéries de demeurer ouverts.

Les fusions et acquisitions

En temps de récession ou de ralentissement économique, les entreprises ont de la misère à croitre.  Ainsi, les entreprises moins endettées et bien gérées se tournent parfois vers le marché des fusions et acquisitions pour croître.  Les entreprises cotées en bourses sont occasionnellement celles visées par les fusions et acquisitions, surtout quand leurs actions sont dévaluées.

Malheureusement, souvent dans le cas de fusions et acquisitions, il y a risque de pertes d’emploi.

En temps de récession, le phénomène de fusions et acquisitions est parfois amplifié.

 

 

 

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