Voici qu’en Ontario, depuis le 1er octobre, le salaire minimum est de 15,50 $, une hausse décrétée de 0,50 $ de l’heure. Il s’agit de la troisième hausse du salaire minimum en un an dans cette province. Au Québec, depuis le 1er mai 2022, le salaire minimum horaire est de 14,25 $.
Ainsi, un écart e 1,25 $ de l’heure avec sa voisine québécoise, c’est assez pour que des québécois immigrent en Ontario. On parle ici tout de même de 200 $ de plus par mois par travailleur, donc 400 $ de plus par couple. De plus, les nouveaux immigrants seront davantage attirés par l’Ontario que le Québec.
Certains diront que le coût de la vie est plus dispendieux en Ontario. On se calme! Le coût de la vie n’est pas plus élevé à Cornwall qui l’est à Sherbrooke ou pas plus élevé à Hawkesbury qui l’est à Saint-Lin-Laurentides. Dans les faits, il l’est moins.
Mais il est plutôt question d’une immigration de travail. C’est-à-dire de continuer de demeurer au Québec, mais d’aller travailler en Ontario.
Les habitants des villes et villages de l’Ontario limitrophes à la province québécoise sont une occasion en or pour plusieurs travailleurs et travailleuses québécois.
On parle ici de 400 $ de plus par mois qu’au Québec pour un couple.
Cette différence du salaire minimum entre l’Ontario et le Québec a de quoi mettre de la pression sur le gouvernement du Québec qui lui hausse habituellement le salaire minimum au 1er mai, à l’occasion de la Fête des travailleurs.
Nombreux maires et mairesses de villes et villages limitrophes à l’Ontario vont voir diminuer l’économie sur leur territoire et entendre le mécontentement d’entrepreneurs locaux qui peineront à recruter avec le salaire minimum offert au Québec. Leur seule façon de conserver leurs employés au Québec sera d’égaler l’offre avec le salaire minimum ontarien. Afin d’absorber cette hausse, cela passera par une augmentation de leurs prix qui seront refilés à leur clientèle, ce qui fera des mécontents chez les clients québécois.